Notre Projet

Pourquoi ce projet

Financement

Présentation du Projet


1er volet : la solidarité internationale
2ème volet : la formation à l’utilisation de l’informatique pour les non-voyants
3eme volet : la méharée
4eme volet : Le film
5ème volet : L’exposition « Sensations »
6ème volet : Le site Internet
7ème volet : l’analyse de l’expérience


1er volet : la solidarité internationale

quels bénéficiaires ?

Le premier objectif est d’aider une association de malvoyants implantée en Tunisie.

En effet, nous avons pris contact en Tunisie avec le responsable de la « Maison des Aveugles », à Douz (région de Kébili, Tunisie), qui est une antenne de l’association l’UNAT (Union Nationale des Aveugles de Tunisie). Les locaux de ce centre viennent d’être achetés par l’association, qui a donc besoin d’une aide spécifique pour ouvrir ses portes le plus tôt possible et accueillir au mieux les 120 malvoyants profonds (dont 20 jeunes) qui se sont déjà inscrits au centre.

quel type d’aide ?

L’aménagement de la « Maison des Aveugles » a commencé, mais il n’en est encore qu’à ses débuts.

Voici le bilan de l’équipement actuel du centre :

La récolte de dons permettra de compléter ces installations en fonction des demandes bien particulières de l’association, de manière à être au plus proche de ce qui leur est nécessaire, à savoir :

L’équipement informatique sera laissé à la disposition des membres de l’association, mais sera aussi utile pour la gestion administrative du centre. En effet, le secrétaire général et le responsable de l’antenne de Douz sont eux-mêmes malvoyants.

Ce matériel sera donc une aide précieuse pour l’autogestion de cette organisation en faveur de personnes malvoyantes et gérée par des personnes malvoyantes. Par exemple, le courrier tapé à la machine pourra être scanné, retranscrit en texte par le logiciel de reconnaissance de texte, puis lu par le logiciel de synthèse vocale.

Aspects concrets et échéancier

Cependant, pour mener à bien cette action, il nous faut respecter la législation tunisienne concernant l’aide internationale. En effet, une certaine méfiance envers tout type de don venant d’un pays étranger a conduit à différentes formalités administratives sans lesquelles il est impossible d’amener du matériel à une association locale. Ces formalités, relativement compliquées et coûteuses en terme de temps, nous imposent de connaître au moins trois mois avant le départ la liste complète du matériel qui figurera dans nos bagages, de manière à pouvoir débloquer en temps voulu les produits en douanes. Cette liste sera envoyée au Ministère de l’Intérieur à Tunis, avec le descriptif le plus complet de notre action et notre but uniquement humanitaire.

De son côté, l’association sur place a déjà fait le nécessaire pour obtenir l’autorisation d’importation en adressant le courrier que nous leur avons envoyé, à savoir un bref récapitulatif de notre action et des questions sur leurs besoins en terme d’équipement, aux différents organismes concernés : le Délégué de la municipalité, le Gouverneur de la région de Kébili (équivalent à notre préfet), l’Association Nationale des Aveugles, et le Ministère de l’Intérieur.

Ces conditions nous obligent donc à récolter au plus tôt le matériel dont l’association a besoin, faute de quoi les équipements ne pourront pas être apportés sur place.

2ème volet : la formation à l’utilisation de l’informatique pour les non-voyants

Amener sur place du matériel informatique nécessite de veiller à ce que celui-ci puisse être utilisé correctement, en allant plus loin que la simple installation et mise en oeuvre des différents branchements...

Les logiciels

Une rencontre avec l’animateur du club informatique de l’antenne rouennaise de l’Association Valentin Haüy (AVH) nous a permis de mieux appréhender la façon dont les non-voyants se servent d’un ordinateur, et aussi quelles interfaces rendent possible cette utilisation. Ainsi, bien qu’il existe des plages et terminaux brailles (aux coûts particulièrement élevés...), la plupart utilisent un clavier classique « Azerty » associé à un logiciel de synthèse vocale. Cela implique un apprentissage du clavier tel que nous le connaissons.

Voici les deux logiciels complémentaires qui servent d’interface pour les non-voyants :

L’ordinateur qui sera donné à l’association tunisienne devra être équipé de ces deux logiciels.

La formation

Maurice Blin, non-voyant de l’agglomération rouennaise et membre actif de l’association AVH, anime régulièrement l’atelier informatique de l’association en formant d’autres non-voyants à l’utilisation de l’ordinateur.

Séduit par l’idée de ce projet, il a proposé de nous accompagner pour former un ou plusieurs non-voyants de l’antenne de Douz de l’UNAT (Union Nationale des Aveugles de Tunisie), probablement le responsable et le secrétaire général du centre. Le but est alors de former sur place des personnes capables par la suite d’en former d’autres.

Cette formation pourra donc être à son tour retransmise aux différents membres du centre, et ainsi permettre un accès à l’informatique aux non-voyants qui le souhaitent.

Aspects concrets et échéancier

La formation dont il est question nécessite une vingtaine d’heures de cours, dispensé par notre formateur à raison de 6 à 7h par jour. Cela implique de prévoir trois jours complets réservés à la formation.

« Apprenticlavier » sera téléchargé gratuitement avant de départ à partir de sites Internet spécialisés. De même pour « Jaws », mis à part le fait que ce dernier est payant. Son achat pourra être fait au dernier moment avant le départ.

3eme volet : la méharée

La randonnée

Un des objectifs du projet est de proposer, sur place, une activité différente aux non-voyants français et tunisiens, une activité offrant d’autres perspectives: une méharée de quelques jours tous ensemble, le temps de mieux se connaître et de favoriser l’échange.

Une méharée est une randonnée chamelière où le groupe de marcheurs est précédé de guides avec leurs dromadaires portant les bagages et l’intendance.

D’une durée de trois jours, dans le Grand Erg Oriental, au Sud de la Tunisie, ce raid aura lieu en octobre 2007 avec un groupe d’une dizaine de personnes, dont quatre malvoyants. Parmi eux, un caméraman s’occupera du matériel audiovisuel et des prises de vue. La randonnée sera encadrée par deux guides chameliers, l’organisateur M Christian Montemaggi, et un guide berbère supplémentaire qui viendra sans ses bêtes pour accompagner les non-voyants.

L’autre particularité de cette méharée est qu’elle fera l’objet d’un échange culturel approfondi : en effet, deux des personnes handicapées visuelles viendront de France, et deux autres feront partie d’une association tunisienne, l’UNAT (Union Nationale des Aveugles de Tunisie). L’occasion de faire plus ample connaissance et de partager sa culture le temps d’une randonnée …

Coordonnées du gîte tunisien :

M et Mme MONTEMAGGI Christian
Chez Darmi
4215 DOUZ Chergui
Site internet du Gite

Portrait de l’organisateur du raid

Christian Montemaggi est implanté à Douz depuis quelques années où sa femme et lui ont ouvert un gîte et d’où il organise des randonnées chamelières ou 4x4 dans le désert sud tunisien. Il est également l’auteur du roman Du sable plein les yeux, récemment paru aux éditions Thélès, dans lequel il raconte sa rencontre avec les Arbaïas, nomades vivant dans le Sud du pays.

La maison d’édition décrit le couple comme des « Passionnés de voyages, attirés par l'aventure, l'auteur et son épouse ont découvert le Sahara lors d'une randonnée dans le sud tunisien. L'impression fut si forte qu'elle a changé leur vie. Quatre ans plus tard, ils partagent leur temps entre leur villa provençale et les dunes du Grand Erg Oriental : Mireille accueille les touristes dans son gîte saharien et Christian les accompagne dans le désert. C'est leur domaine. Grâce à son roman Du sable plein les yeux, l'auteur nous emporte dans cet univers fascinant, le long d'une errance de trente jours, d'un parcours initiatique, d'une osmose avec la nature. Recherche d'une autre dimension ? Reconnaissance de soi ? Chacun a sa réponse. Le désert peut exacerber les passions, il ne laisse jamais personne indifférent. »

M. Montemaggi a déjà par le passé travaillé avec des déficients visuels en guidant et accompagnant un groupe de skieurs et skieurs de fond malvoyants, ce qui fait de lui un collaborateur de choix pour ce projet.

Constitution du groupe

Les non-voyants français :

Les personnes malvoyantes participant au raid feront, pour deux d’entres-elles, partie d’une association locale de non-voyants. L’une d’entre elles, Maurice Blin, est déjà impliquée dans le projet en tant que formateur informatique.

La deuxième place sera probablement prise par un membre non-voyant de l’équipe Cécifoot du HAC. Nous organiserons une rencontre avec tous les autres membres du groupe (résidant tous en Haute-Normandie) durant l’été 2007.

Les non-voyants tunisiens :

De manière à équilibrer le groupe et à favoriser la rencontre et l’échange, le même nombre de non-voyants tunisiens participe à l’aventure. Ces deux personnes seront des membres francophones de l’association l’UNAT, inscrits à « La maison des aveugles » de Douz. Une rencontre sera organisée sur place avec M. Montemaggi avant le départ.

D’autre part, nous avons rencontré Antoine Lejardinier, un vidéaste, à Rouen en février 2007.(cf chapitre Le projet – Le film).

Au total, ce sont huit personnes voyantes (notre groupe de trois étudiants, M. Montemaggi, un guide berbère (venu en tant qu’encadrant), occasionnellement les deux chameliers, et le caméraman en dehors des temps de prises de vue) qui guideront les quatre personnes non-voyantes au travers des dunes.

Aspects concrets et échéancier

Le groupe de randonneurs est couvert, d’une part, par l’assurance de l’organisateur du raid, une assurance responsabilité civile en tant qu’agence de voyage, et d’autre part par une assurance que nous prenons pour protéger le groupe et qui inclut assurance rapatriement, hospitalisation et décès, et assurance annulation voyage.

En cas d’accident ou de problème de santé pendant le raid, l’organisateur dispose d’un téléphone satellite pour l’appel des secours. Pour les cas moins graves, un chameau en plus est prévu pour être monté et le retour vers la ville peut être effectué en moins d’une journée. Une trousse de premiers secours est prévue pour les incidents mineurs.

La hausse des billets d’avion au fur et à mesure de l’avancement de la date de départ nous impose de prendre nos billets d’avions au plus tard en juillet 2007.

Le règlement du raid n’a pas besoin de se faire à l’avance, il se fera sur place. Dans le prix sont inclus la nourriture, le transport, le gîte, et tout ce qui concerne le raid en lui-même.

Une rencontre de l’ensemble des randonneurs sera organisée en milieu d’année 2007.

4eme volet : Le film

Le fil directeur

Le but de ce film est de présenter notre récit de voyage, un carnet de bord principalement axé sur l’expérience telle qu’elle sera ressentie par les aveugles, les échanges humains, la découverte du désert, les émotions et les sensations, la rencontre avec les non-voyants de Douz.

Afin de mieux faire passer et communiquer ces émotions, le film sera tourné de manière à mettre en valeur la découverte et l’instant présent, en conservant un ordre chronologique et en s’appuyant sur de nombreux recueils d’impressions, ressenties à vif, sur le moment, par les personnes déficientes visuelles. Les diffusions seront accessibles aux non-voyants, par l’intermédiaire du son, mais aussi d’odeurs diffusées en même temps.

Ce film sera aussi l’occasion de faire découvrir aux non-voyants normands une nouvelle perception du handicap, en leur donnant l’envie de réaliser une expérience similaire, et de faire entrer les personnes voyantes dans l’univers des malvoyants, de leurs perceptions de l’environnement à leur manière d’interagir avec le monde qui les entoure.

De plus, les images montreront, au travers des propos et des conversations échangées par les non-voyants, le décalage qu’il peut y avoir entre la façon de vivre son handicap et les moyens qui sont à la disposition des personnes handicapées dans deux pays différents.

Par ailleurs, ce court-métrage se présentera sous un format adapté et utilisé par la télévision, à savoir le 26 min.

Portrait du partenaire cinématographique

Antoine Lejardinier

Nous sommes actuellement en relation avec un caméraman qui nous fait découvrir le monde de l’audiovisuel, nous fait partager ses idées quant à la définition des objectifs du film et les aspects sur lesquels nous souhaitons qu’il mette l’accent, et enfin il nous aide dans la recherche de lieux de diffusion. Il a accepté de participer bénévolement au projet.

Antoine Lejardinier est caméraman, président de l’association Culture et Nature, et opérateur de WebTV. On peut citer parmi ses activités des reportages pour Télestuaire (chaine télévisuelle de l'Estuaire de la Seine) et des WebTV pour le CRIJ (Centre Régional Information Jeunesse de Haute-Normandie). Il filme également des courses hippiques. Ses réalisations sont disponibles sur son blog http://cultureetnature.en-normandie.com/. Il reste notre partenaire privilégié de part sa proximité et donc de sa disponibilité.

Aspects pratiques et échéancier

Une rencontre de l’ensemble du groupe de randonnée avec le cameraman est prévue juillet 2007, de manière à établir un premier contact entre tous les membres du groupe, mais aussi dédramatiser la présence de la caméra. De plus, cette entrevue sera l’occasion pour le cameraman de percevoir l’ambiance du groupe et se faire une première idée de ce que sera la tonalité du film.

Une vingtaine de diffusions du film sont prévues, entre autre sur le campus rouennais et aux alentours, mais également dans les agences et salles de nos partenaires.

De manière à louer le matériel nécessaire à la réalisation du film, l’argent de la location doit être réuni courant septembre.

5ème volet : L’exposition « Sensations »

L’idée

Pour tourner résolument ce projet vers le monde du handicap, il nous a semblé primordial de monter, à côté du film, une exposition qui serait adaptée à tous (personnes handicapées sensorielles ou non).

Ainsi, l’exposition sera tournée vers le monde des sensations, en intégrant, en plus des éléments visuels, des éléments faisant appel aux autres sens, à savoir toutes sortes d’extraits perçu sur place, dans le désert ou plus généralement en Tunisie : sable, épices, senteurs, bandes sonores du souk, … le but étant de proposer à tous un accès à cette exposition.

Aspects pratiques et échéancier

Les photographies seront prises par un des membres de notre groupe d’étudiants (Florian Logoras) qui est passionné de photographie et qui possède un bon appareil. Cependant, un caisson hermétique est largement conseillé pour protéger l’appareil du sable et des dégâts qu’il peut faire.

Les autres éléments (sable, épices, senteurs...) seront récupérés sur place.

Les bandes son seront extraites à partir des prises du caméraman.

L’exposition est prévue sur le campus rouennais, probablement à la Maison de L’Université, en décembre 2007 et/ou janvier 2008.

6ème volet : Le site Internet

Une fois rentrés en France, nous partagerons les apports de cette expérience au travers d’expositions de photographies et de la diffusion de notre film sur le campus universitaire rouennais, dans des événements culturels locaux ainsi qu’au travers de notre site Internet (http://visionsdailleurs.free.fr).

Ce site, qui expose les différentes étapes de notre projet, sera aussi le support d’un album photos et de quelques extraits du film. Il y aura également une page réservée à nos partenaires.

7ème volet : l’analyse de l’expérience

A notre retour en France et grâce à l’expérience véceu lors de l’action en Tunisie, nous évaluerons la faisabilité de fonctionnement d’un tour opérateur associatif destiné aux non voyants.

Ce tour opérateur proposera des voyages vers les pays du Maghreb, pour permettre de faire découvrir aux non voyants les sensations du désert et une culture différente, grâce à un échange intense facilité par le point commun entre ces différentes cultures : la langue française.

Cette analyse nous permettra donc de confronter l’idée du projet à une expérience concrète, avec les problèmes réels que nous pourrons rencontrer : l’attrait réel des non voyants pour le désert, les difficultés que le raid présente pour eux, etc.

Voici toutes les questions auxquelles nous répondrons pour cette analyse :

A terme, il servira de base pour continuer le projet d’organisation de loisirs au sein du tour opérateur associatif, qui pourra être géré à la fois par des déficients visuels et des personnes valides.

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